La théologie du corps, fondation de Humanae Vitae

En 1968, le bienheureux Paul VI, au terme d'une longue délibération, choisit de réaffirmer la doctrine traditionnelle sur la régulation des naissances. L'Encyclique suscite la stupeur de l'esprit de l'époque de telle manière que la morale conjugale catholique peut sembler à beaucoup comme définitivement irréaliste, apparaissant soit comme visant un idéal fort beau mais inaccessible, soit comme inhumaine et donc mortifère C'est à partir de ce point précis que la théologie du corps développée par saint Jean-Paul II se révèle dans toute sa prétention : relever le défi lancé par la modernité à l'Evangile du mariage.

Pour ce faire, il est nécessaire d'approfondir les raisons anthropologiques des exigences énoncées par Humanae Vitae. Car tel est l'objectif pédagogique de ces catéchèses : la morale sexuelle de l'Eglise est-elle obsolète, impraticable par les hommes et les femmes d'aujourd'hui ou bien est-elle au contraire la voie de leur humanisation plénière ? Ainsi la crise ouverte par l'Encyclique, véritable signe de contradiction, appelle une lecture plus attentive de ce que Dieu a déposé dès l'origine dans sa création et révélé dans l'histoire du salut sur la signification et la vocation de la sexualité humaine.

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Enregistré pendant le colloque inaugural de l'Institut de Théologie du Corps, à Ste Foy les Lyon, les 27 et 28 novembre 2014

Intervenant(s) : Thibaud Collin,