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L'embryon pré-implantatoire : masse de cellules ou être

par Mgr Jacques Suaudeau
   



Informations pratiques

Par: Mgr Jacques Suaudeau
Réf: E002195
Produit original:
ICR Rennes ICR

Mgr Suaudeau est membre de l'Académie Pontificale pour la Vie (Pontificia Accademia per la Vita) au Vatican.
Il intervient ici en tant que scientifique.
L'embryon pré-implantatoire : une masse de cellules ou un être en développement ? Les réponses de la génétique.

La question du statut de l'embryon pré-implantatoire est entrée dans la discussion scientifique et éthique à la suite des conclusions de la Commission Wamock, en 1984, qui avait admis pour des raisons utilitaires que l'on puisse faire des expériences sur l'embryon humain précoce, ou même détruire volontairement cet embryon. L'embryologiste A.McLaren a apporté son secours à cette justification en créant pour ce faire le terme de "préembryon"(1986). Tout ceci déboucha sur le Human Fertilisation and Embryology Act de 1990 qui permettait aux médecins de détruire de façon planifiée des embryons humains, dans le cadre des fécondations in vitro. On déclara que l'embryon humain avant d'être implanté n'avait pas de valeur en soi autre que celle du groupe de cellules qui le constituait, et ne méritait donc pas les égards dus à un être humain. Cette position de négation s'est radicalisée plus récemment avec l'introduction du "diagnostic préimplantatoire" dans lequel on ne recule pas devant la création in vitro d'une série d'embryons humains à partir des gamètes paternels et maternels, suivie de la destruction de la plupart de ces embryons pour n'implanter que celui qui semble "le meilleur" biologiquement parlant.
Ce jugement selon lequel l'embryon avant son implantation utérine ne pouvait être considéré comme un embryon à part entière, parce qu'il n'apparaissait que comme une masse de cellules identiques entre elles, chacune douée des mêmes potentialités, s'est basé essentiellement sur des arguments morphologiques. On a voulu lui opposer une réflexion de type ontologique à partir de la notion de "potentiel", au sens Aristotélicien du terme de puissance en acte, en la reliant éventuellement à la notion également Aristotélicienne d'entéléchie, telle qu'elle a été reprise par l'embryologie pour signifier le passage nécessaire d'une forme embryonnaire à la forme suivante, chaque phase du développement n'étant en fait que la préparation des phases suivantes, sans discontinuité. Mais cet argument convainc plus le philosophe que le biologiste qui tend à regarder davantage ce qui est sous ses yeux au moment présent que ce qui sera peut être, si l'implantation est réussie.
Toutefois, le processus "épigénétique" par lequel l'embryon passe, sans faillir ni se tromper, du stade de zygote au stade de blastocyste, et de là à la gastrulation et à la formation de la plaque embryonnaire après l'implantation, n'est plus aujourd'hui ce phénomène mystérieux qui se cachait derrière le voile des mots de "potentiel" ou d'entéléchie. C'est la réalisation du clonage reproductif chez les mammifères qui en a mis en évidence les rouages, en montrant la possibilité de la déprogrammation-reprogrammation cellulaire, qui permet le clonage, et l'importance de ce phénomène pour le développement embryonnaire, qui explique les échecs de clonage. C'est en effet ce mécanisme dit "épigénétique" de reprogrammation du zygote qui rend compte de son autonomie et de son fonctionnement comme une unité de structure et de fonction, en transformation continue, c'est-à-dire comme l'organisme d'un être qui ne peut être qu'humain. La déprogrammation-reprogrammation génétique qui fait l'embryon commence par la déméthylation de l'ADN au niveau des gamètes et se finit par la de novo reméthylation de cet ADN dans le zygote. C'est elle qui explique la "transition génétique maternelle-zygotique"', qui, dans l'embryon humain, se réalise au stade 4-8 cellules, et précède l'activation globales des gènes de cet embryon. C'est elle qui rend compte de l'activation progressive et spécifique des gènes du développement dans l'embryon pré-implantatoire, du stade de zygote au stade de blastocyste, et en particulier des gènes qui contrôlent la potentialité cellulaire _ Oct4, Nanog, Sox-2 -. L'embryon humain, dans les tous premiers stades de son développement, loin d'être ce petit agrégat de cellules uniformes et indépendantes les unes des autres que l'on décrit complaisamment sous le terme dépréciatif de "pré-embryon" est au contraire un petit être en pleine activité qui n'a de cesse de réaliser ce que son programme épigénétique lui dicte sous l'influence de l'activation élective et coordonnée de ses propres gènes du développement.


Enregistrement réalisé lors du Colloque de bioéthique du 25 novembre 2008 à Rennes, intitullé : Le statut ontologique et éthique de l'embryon, organisé par l'Institut Catholique de Rennes, sous la présidence de Mgr Pierre d'Ornellas.

Intervenant(s) : Mgr Jacques Suaudeau, Rome

Format :MP3 64Kbps Mono
Taille : 13.7Mo
Durée : 29:55 mn d'écoute


 

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